mardi 10 mars 2009

Un monde juridiquement féroce et totalitaire.



Lorsque la parodie de justice devient le principal vecteur de l’insécurité.

Article 12 - La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.

La simplicité et la clarté de cet article 12, pourraient dissimuler sa rigueur, sa justesse et sa totale cohérence avec les articles précédents aux yeux d’une lecture superficielle et rapide. Malgré les devoirs et obligations qu’il impose à tous les gouvernements, c’est probablement l’un des articles qui a été le plus systématiquement violé, car le despotisme et l’arbitraire sont, comme j’ai eu l’occasion de le démontrer, les expressions de la loi du plus fort et non celles de la justice. Ces gouvernements corrompus ont donc besoin d’une force publique déconnectée de la loi et de la justice, pour imposer leur pouvoir illégitime.

La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique... J’ai eu l’occasion lors de mes commentaires sur l’article 2, d’indiquer que je reviendrai sur ce droit naturel, inaliénable, sacré et imprescriptible qu’est : la sûreté. La corrélation de cet article 12, entre la garantie des droits (sécurité du citoyen) et la sûreté évoquée à l’article 2, fait qu’il y a manifestement concordance entre ces deux droits. Cette sûreté (sécurité) repose sur l’application stricte de règles du droit commun et dont le non-respect doit impérativement être sanctionné par une justice dont l’éthique est nécessairement structurée par un code de principes fondamentaux rigoureux. Comment peut-il y avoir de garantie des droits de l’homme lorsque, comme c’est si souvent le cas dans notre pays, la justice en ignore et ces principes fondamentaux et les devoirs et les servitudes que ces principes lui imposent...

Pourquoi parler de justice alors que cet article ne fait référence qu’à la force publique ? Pour la raison simple et évidente, que la force publique ne peut s’exercer que sous l’autorité judiciaire sinon elle devient l’instrument de la tyrannie et du despotisme, ce qu’elle est hélas devenue pour l’essentiel. La force publique n’est que le bras armé de la justice, et cette justice, pour être légitime, doit être le gardien des principes fondamentaux qui donnent au corps social sa spécificité et son intégrité. Les forces de l’ordre (force publique) ne sont donc pas dissociables de la justice sans laquelle ils n’ont aucune légitimité, et la justice n’est pas plus dissociable des forces de l’ordre sans lesquelles elle serait totalement impuissante et inexistante. Il découle naturellement de cette étroite corrélation, que les forces de l’ordre ne peuvent être utilisées que dans un cadre légal préalablement et strictement défini, et que la justice qui doit avoir constamment à l’esprit le droit naturel, inaliénable, sacré et imprescriptible qu’est la sûreté de chaque membre du corps social, doit IMPERATIVEMENT contrôler tous les actes de ces forces publiques, afin de vérifier qu’ils ne portent jamais atteinte aux droits de l’homme. La justice est, pour la DDHC, la garantie de la bonne utilisation de la force publique, et de la sûreté des citoyens.


Ceci, dans le cadre d’une vision idyllique d’une application loyale des droits de l’homme. Hélas, comme j’ai déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de le démontrer, la justice, instrument asservi par les gouvernements corrompus, corrompue elle-même au sens strict où l’entend la DDHC, ne remplit plus depuis bien longtemps sa noble mission de gardien du temple. Non seulement elle est de plus en plus dans l’ignorance, l’oubli et le mépris des droits de l’homme, mais par sa complaisance coupable avec les forces du despotisme et de l’arbitraire, elle devient la composante essentielle de l’insécurité générale et la complice active des malheurs publics, car elle constitue une société sans sûreté et juridiquement féroce. Par la multiplication des lois scélérates, que cette justice tolère et met en application, par le corpus de jurisprudence que chacune de ses décisions iniques produit ; par le dévoiement des principes fondamentaux qu’elle permet par sa complicité avec les gouvernements corrompus, il devient quasiment impossible à un justifiable de faire reconnaître et respecter ses droits naturels, inaliénables, sacrés et imprescriptibles. Le recours à cette administration pervertie est l’assurance pour un citoyen de n’avoir que des préjudices à en attendre. Le non-respect systématique des droits de l’homme par cette parodie de justice, implique une utilisation de la force publique en flagrante violation avec les dispositions de l’article 2, ce droit à la sûreté, ainsi que des dispositions de cet article 12, concernant la garantie que doit légitimement attendre un citoyen de la force publique en matière de respect et de préservation de ses droits. Les carences de la justice, volontairement orchestrées par les gouvernements corrompus, font qu’aujourd’hui, le semblant de justice est la base première de l’insécurité des citoyens. Je vous invite à ne plus colporter cette antienne habilement distillée par une propagande fallacieuse et qui veut que vous deviez faire une confiance aveugle à cette justice. Depuis trop longtemps cette parodie de justice ne mérite ni respect, ni considération et encore moins la moindre once de confiance. Elle est devenue naturellement suspecte, elle, et tous ses officiants et serviteurs irresponsables sollicitant, expédiant, exécutant ou faisant exécuter des ordres parfaitement arbitraires, dans une impunité accablante.

Combien de magistrats ont la compétence et le courage professionnels de s’opposer à la multiplication délirante de ces lois, décrets et règlements qui ne sont pas en parfaite conformité avec les droits fondamentaux et constitutionnels de la DDHC ? Qu’il suffise de constater le nombre de jugements rendus faisant état d’une préoccupation de mise en conformité avec ces droits de l’homme, pour connaître la réponse qui est voisine de zéro ; non pas depuis quelques années, mais maintenant depuis plusieurs siècles. Combien de magistrats, dès lors où les droits de l’homme sont évoqués, comme celui du simple respect du droit commun ou celui de la présomption d’innocence, ont un sourire ironique, narquois et suffisant pour ce qu’ils prennent pour des niaiseries populaires sans intérêt ? Pratiquement tous, j’ai même rencontré un jour un magistrat instructeur, prétentieux et arrogant comme savent l’être ceux qui se croient supérieurs par les petits pouvoirs que leur confère la distinction de leur poste, - oubliant un peu vite la notion d’utilité commune et de service -, qui m’a répondu d’un air goguenard que les droits de l’homme étaient dépassés depuis longtemps... Et c’est à ce genre de personnage irresponsable et inculte entre les mains desquels, les gouvernements corrompus remettent nos libertés, nos droits, notre sécurité et sûreté...

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme disait le bon Dr. François Rabelais, à l’aune de ce principe l’âme des magistrats et celle de la justice qu'ils incarnent n’est plus qu’un monceau de gravats.

Lorsque les associations politiques sont corrompues - corruption qui se définit selon les précisions qu’en donne le préambule de la DDHC, dois-je le rappeler pour que cette affirmation ne soit pas prise comme une déclamation péremptoire sans fondement -, les gouvernements qu’elles constituent le sont inévitablement, comme l’est l’ensemble des membres de la technostructure qui sert ces gouvernements. Ainsi, la multiplication volontaire de lois scélérates, le privilège d’irresponsabilité juridique accordés aux membres de la technostructure, par la dispense du respect du droit commun, dont les magistrats et les agents de la force publique font parties, constituent la pire des insécurités que nous puissions connaître. Les droits naturels, inaliénables, sacrés et imprescriptibles n’étant plus garantis par la justice, ils ne le sont plus par la force publique et cette dernière est nécessairement utilisée au profit des privilèges qu’elle n’a plus que pour mission de défendre, au service particulier de ceux à qui elle est confiée, les fameux privilégiés eux-mêmes.

Ceux qui penseraient que les règles de causalité que je viens de développer ne seraient pas réalistes, je les invite à vérifier sur le plan d’un quotidien bien réel la pertinence de ce schéma. Essayez de déposer plainte pour des petites agressions ou entorses aux règlements en vigueur, la majorité de ces plaintes sont classées sans suite par des procureurs de la République ayant reçu des instructions en ce sens. Quant aux agents de la force publique, beaucoup refuseront même d’enregistrer votre plainte, histoire de ne pas perturber leurs statistiques. Alors que vous être victime d’une agression, essayez de faire déplacer en pleine nuit les forces de l’ordre dans une banlieue à risque pour qu’ils assurent votre sûreté, vous verrez qu’ils sont plus soucieux de leur propre sécurité, que de celle des citoyens. Un avocat me disait un jour qu’ayant sollicité l’intervention de nuit de la gendarmerie dans un quartier dit à risques, le responsable de cette gendarmerie lui a répondu qu’il n’était pas question qu’il mette la vie de ses hommes en danger... Il a préféré mettre celle des citoyens... Après avoir laissé se développer la délinquance dans une grande partie du territoire, les gouvernements corrompus et sa force publique, ne sont plus en mesure de faire respecter la sécurité et la sûreté qu’ils doivent, pour cause d'imprescritibilité, à chaque citoyen. Les flics vous diront qu’ils ont un problème d’effectif, dans l’un des pays comptant le plus de policier par nombre d’habitants... Ils vous répondront qu’ils ne vont plus dans certains quartiers, car les risques pour eux sont devenus ingérables... Certains ont même l’arrogance de se plaindre lorsque des voyous osent s’attaquer à leur commissariat... Leur irresponsabilité ne leur permet pas de comprendre qu’en refusant de lutter contre les petites incivilités, ils se sont rendus coupables et complices de plus grandes dont ils sont, - juste retour des choses -, maintenant les victimes, mais pas les victimes innocentes. Qu’un commerçant victime de cambriolages à répétition essaie de demander le respect de son droit à la sûreté auprès de la force publique, et il constatera à quel point la garantie de ses droits ne peut plus être assurée par elle. Cette sûreté n’est depuis longtemps, plus garantie sur des parties de plus en plus étendues du territoire national, ce qui démontre l’état d’incompétence et de la justice et de la force publique. Par contre qu’un ministre, qu’un responsable politique, ou qu’un tyran d’une république bananière en visite sur le territoire national ait besoin pour sa sécurité de la force publique, et jamais ni les moyens, ni les agents ne lui feront défaut, ce qui démontre de façon flagrante que cette force publique est essentiellement réservée à l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée, en violation avec les dispositions de cet article 12.

La force publique ne se manifeste pas que par l’intermédiaire des forces de l’ordre sur le domaine public, elle est aussi celle qui administre, toujours sous la responsabilité de la justice, les établissements pénitenciers. Établissements que cette justice corrompue considère comme une zone de non-droit tant elle laisse régner l’arbitraire le plus absolu. Un citoyen purgeant sa peine est-il pour autant privé de ses droits naturels, inaliénables, sacrés et imprescriptibles ? La réponse est formellement Non! Car, cela reviendrait à vider de son contenu les qualificatifs de naturel, inaliénable, sacré et imprescriptible. Un détenu bénéficie, comme tous les autres membres du corps social des droits de la DDHC de 1789, qui doit obligatoirement trouver ses applications en rapport des contraintes du milieu carcéral. C’est même au sein de ce milieu que la DDHC prend toute son importance et sa fonction rédemptrice. Apprendre à des citoyens qui se sont rendus forcément coupables de la violation d’un des grands principes que contient cette Déclaration, le respect des droits et devoirs qu’elle contient, c’est nécessairement le rendre à nouveau socialement acceptable. À condition que justice lui soit rendu, car si chacun peut invoquer le bénéfice de ses droits naturels, inaliénables, sacrés et imprescriptibles, et obtenir satisfaction, il devient difficile en contrepartie de ne pas les respecter pour autrui. Lorsque la justice ne fait pas respecter la DDHC en milieu carcéral, elle est complice et responsable de la dégradation du niveau de moralité des détenus, de leur ignorance et par voie de conséquence de l’insécurité qu’ils feront peser sur la société lors de leur libération.

Une autre forme de la force publique se manifeste sous la forme militaire. Que dire de nos armées pour qui la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, est véritablement un élément de subversion dont elle combat l’application en son sein depuis toujours. L’armée ne respecte pas cette Déclaration, pour y parvenir elle utilise les moyens les plus despotiques et les plus totalitaires, dont l’un des plus scabreux et des plus illégaux est constitué par le fumeux secret défense... La justice du droit commun ne s’applique pas au sein des armées, c’est une aberration d’une corruption inouïe avec des conséquences dramatiques, comme l’a amplement démontrée la dernière guerre d’Irak, avec ses militaires tortionnaires de la pire engeance, venant d'une "démocratie" prétendument respectueuse des droits de l'homme, et créant des zones de non-droit permettant d’incarcérer n’importe qui sans avoir besoin d'aucuns motif légal ; de ces différentes prisons réparties dans les pays les plus totalitaires et au sein desquelles ces militaires fascistes se sont librement livrés aux pires tortures avec la bénédiction de leur gouvernement corrompu.

Il convient d’affirmer sans réserve ni équivoque possible que l’administration militaire ne peut, pas plus qu’aucune autre, s’exonérer du respect des droits naturels, inaliénables, sacrés et imprescriptibles de l’homme. Que leurs membres ne sont pas en dehors du droit commun, et que la justice doit s’exercer selon les principes constitutionnels pour chacun d’eux, comme pour n’importe quel membre du corps social. La DDHC de 1789 doit figurer dans les casernes et ses droits doivent y être intégralement respectés.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, figure depuis en vérité très peu de temps dans les commissariats, je ne suis pas certain qu’elle figure dans toutes les gendarmeries, l’armée n’ayant jamais eu une grande appétence à se soumettre aux principes de cette Déclaration. Combien de ces agents de la force publique connaissent et le contenu de cette Déclaration, et les devoirs qu’elle leur impose et qui sont pourtant naturels, inaliénables, sacrés et imprescriptibles ? L’ignorance, l’oubli et le mépris des droits de l’homme que cultivent à dessein tous les gouvernements corrompus, sont ici la cause manifeste des nombreux malheurs publics. L'incroyable privilège de l’irresponsabilité juridique qui a été concédé à l’ensemble de ses agents, est le plus sur moyen de faire perdurer et cette corruption, et les malheurs publics. La culpabilité de l’ensemble de la technostructure devient à ce niveau d’avancement dans les articles de la DDHC, accablante, asservissante et un flagrant constat de l’imposture et de la forfaiture de nos gouvernements. Cette ignorance des droits de l’homme et cette irresponsabilité des agents de la technostructure, vis-à-vis des devoirs que ces droits impliquent, est à l’origine de cette chaîne de fonctionnaires, qui, sous l’occupation, exécutaient stupidement et servilement des ordres arbitraires et tyranniques les plus inhumains, avec pour médiocre excuse l’obéissance aveugle, sans morale ni conscience à des supérieurs. La force publique lorsqu’elle est dévoyée, est sans morale en temps de paix, elle devient inhumaine, barbare et monstrueuse en temps de guerre. Et contrairement à l’idée courte que s’en font les fonctionnaires, du premier Vizir jusqu’au dernier sbire de cette chaîne corrompue, tous sont responsables, coupables et condamnables en fait, et ils devraient l’être en droit, si la justice faisait loyalement et honnêtement sont office...


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